Mesures de compensation salariales inflation 2022

LE FILM DES NEGOCIATIONS ...

Actuellement a lieu la dernière réunion négociation concernant les mesures de compensations de
l’inflation pour l’année 2022.
Ce qui est très différent du processus de négociation à venir des mesures à prendre par la direction
vis‐vis du cahier revendicatif intersyndical et national (60 points pour tous, revalorisation de la valeur
du point…).
Cette réunion de négociation de ce jour au national a pour objet de finaliser l’accord et le délai de
signature est fixé au 2 octobre.
La CFE‐CGC exprime son indignation vis‐à‐vis du processus de négociation mené. Il s’agit simplement
d’une Décision Unique de l’Employeur déguisée, tant les demandes faites par les organisations
syndicales sont si peu prises en compte.

Dès le départ et tout au long, la CFE‐CGC a proposé et défendu différents scenarii autour de la
valorisation de la valeur du point. Cela aura été la seule OS à le faire.

Pourquoi défendre la valeur du point ?

Sa hausse a un impact sur tous les éléments de salaire (Prime spéciale non-cadre – prime spéciale cadre, prime de sujétion, ancienneté…).
=> Donc tous les salariés y trouveraient leur compte.
La hausse de la valeur du point est une mesure pérenne de protection de pouvoir d’achat. Sa progressivité dans le temps serait acquise pour chaque salarié

Pourquoi l’expression d’une profonde indignation et sentiment de mépris vis‐à‐vis de tous les salariés A1 et A2 qu’elle défend?

Face à toutes les propositions faites, il y a eu refus systématique de la direction.

Première réunion NAO : CFE-CGC propose et défend une hausse de la valeur du point de 4.7 % – comme ce qui a été fait pour la fonction publique (0,6% + 0,6%+3.5%).
=> Refus de DRHRS et des autres OS
DRHRS fait une simulation d’une hausse de 3.16% et indique un report financier trop fort sur 2023

Deuxième réunion NAO : CFE-CGC propose une solution mixte : Hausse du point de 3% et prime de 100 euros pour les A2 et 50€ pour les A1
=>Refus de DRHRS et des autres OS. DRHRS propose une solution mixte indécente avec une augmentation de 0.15% de la valeur du point.

Troisième réunion NAO : CFE-CGC propose et défend une solution mixte : Hausse du point de 1.5% et Prime de 65€ pour tous.
=> DRHRS refuse encore car le budget 2022 alloué n’est pas totalement consommé !!!
La CFE-CGC propose de distribuer ce reliquat aux salariés A2. => Nouveau refus de DRHRS et autres O.S.
C’est à rien n’y comprendre !!

 

Une situation inédite où le dialogue social est dévié, avec du chantage :
La Direction positionnant le processus de négociation directement avec du chantage. En effet elle
indique que si l’accord n’est pas signé alors l’argent retournera au budget des programmes.
La direction refuserait ainsi en cas de désaccord de prendre ses responsabilités en tant qu’employeur,
quand les autres EPIC, fonction publique et entreprises privées prennent des mesures salariales pour
le pouvoir d’achat.
S’il n’y a pas d’accord c’est bien que les propositions faites par la direction ne sont pas décentes et
suffisantes.

Que la direction ne rejette pas la faute sur les OS pas capable de se mettre d’accord entre elles :
elles défendent toutes les salariés.

Alors que faire ?

Ne pas signer et ne pas tomber dans le chantage, au risque de ne rien avoir ?

Mais quelle est la nature réelle de ce risque ? Si on enlève de l’argent au programme pour financer

cette mesure compensatoire de l’inflation, quels programmes seront arrêtés ou diminués ?

Signer ? C’est affaiblir les positions des OS pour demain en acceptant le chantage mais en se consolant que sous la menace de DRHRS les salariés auraient quand même quelque chose à court terme mais détruisant le processus de négociations des grands enjeux à venir comme le souhait de la direction de :

‐ casser les grilles de salaires,

‐ de faire passer les cadres au forfait jour (histoire d’avoir moins de discussion sur les heures supplémentaires non rémunérées),

‐ le chantier de la convention de travail, pour laquelle les salariés ont déjà perdu en avantage par rapport à la précédente.

La CFE‐CGC adressera un sondage aux salariés pour recueillir leur avis sur la signature ou pas de cet accord.

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