Les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2025 au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) se sont déroulées dans un contexte budgétaire particulièrement contraint. Lors de la première réunion, tenue le 13 février 2025, les organisations syndicales ont été confrontées à une position ferme des tutelles : aucune augmentation générale de salaire n’était envisageable à court terme.
Dans ce cadre restrictif, la CFE-CGC Sictam a concentré son action sur deux leviers majeurs : la préservation du pouvoir d’achat et l’évolution des carrières. Après plusieurs années de revendications répétées dans les différentes instances (comité national, commissions carrières, CSE), une avancée significative a finalement été obtenue : le relèvement des plafonds des grilles salariales pour les salariés relevant des annexes 1 et 2 de la convention de travail.
Une revalorisation des plafonds à tous les niveaux
Le CEA a accepté une progression des plafonds de rémunération sur l’ensemble des niveaux concernés. Les évolutions annoncées vont de quelques dizaines de points pour les niveaux N à plus de 100 points pour certains niveaux E. À titre d’exemples, le plafond du niveau N1 passe de 300 à 316 points, celui du N7 de 590 à 626 points. Pour les cadres et ingénieurs, les revalorisations sont également notables : le niveau E3 passe de 670 à 730 points, le E6 de 1 027,7 à 1 134,39 points, et le E7 de 1 138,2 à 1 256,36 points. (voir liste en fin d’article).
Ces nouvelles grilles seront applicables à compter de la campagne d’avancement de mi-2026. Selon la CFE-CGC Sictam, cette mesure devrait bénéficier à l’ensemble du personnel concerné, en particulier aux salariés dont la progression était ralentie, voire bloquée, du fait de plafonds devenus inadaptés.
Des avancées jugées insuffisantes pour certaines catégories
Si le relèvement des plafonds constitue une avancée concrète, le syndicat souligne toutefois que les résultats restent partiels. Pour les salariés de l’annexe 2, la CFE-CGC Sictam avait notamment demandé une augmentation des points attribués lors des augmentations individuelles ainsi qu’une modification de la prime d’ancienneté, afin qu’un taux de 1 % soit versé dès la première année, au lieu d’attendre trois ans pour bénéficier de 3 %. Cette revendication a été rejetée par la direction au moment de la publication du document.
Par ailleurs, une autre demande structurante concernait les mobilités internes. Le syndicat proposait d’allonger de trois à cinq ans la durée des dispositifs de compensation financière liés aux changements de poste entraînant une perte de rémunération, notamment pour le travail posté. Là encore, malgré un coût présenté comme limité, la direction n’a pas donné suite favorable.
Un bilan contrasté des NAO 2025
En définitive, les NAO 2025 au CEA se traduisent par un compromis. L’absence d’augmentation générale de salaire confirme la pression budgétaire exercée sur l’établissement, mais le relèvement des plafonds de grilles salariales constitue une réponse partielle aux blocages de carrière dénoncés de longue date. La CFE-CGC Sictam reconnaît ces avancées tout en maintenant ses revendications sur l’évolution des primes, des mobilités et des déroulements de carrière, qu’elle juge indispensables pour garantir une reconnaissance durable des parcours professionnels au sein du CEA.
REVALORISATION DES PLAFONDS DE NIVEAUX : UNE PROGRESSION À CHAQUE ÉCHELON
N1 : de 300 v 316 points
N2 : de 375 v 399 points
N3 : de 406 v 432 points
N4 : de 418 v 440 points
N5 : de 440 v 464 points
N6 : de 530 v 556 points
N7 : de 590 v 626 points
E3 : de 670 v 730 points
E4 : de 816 v 876 points
E5 : de 830 v 878 points
E6 : de 1 027,7 v 1 134,39 points
E7 : de 1 138,2 v 1 256,36 points
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